Découvrez notre analyse pour savoir comment la résilience économique mondiale est menacée par le protectionnisme et les conflits régionaux, et comment la France peut se préparer à affronter ces défis dans les trois prochaines années.
Résumé :
En 2024, l’économie mondiale est confrontée à des risques croissants liés à la montée du protectionnisme et à l’intensification des conflits régionaux. Le protectionnisme menace les chaînes d’approvisionnement mondiales, augmentant les coûts pour les entreprises, notamment en France, qui dépend des importations technologiques. Les conflits, comme la guerre en Ukraine et les tensions autour de Taïwan, perturbent les marchés énergétiques et technologiques. Sur les trois prochaines années, la France devra diversifier ses sources d’approvisionnement et renforcer la coopération européenne pour faire face à ces défis économiques et géopolitiques.
La résilience économique mondiale face à la montée du protectionnisme et des conflits régionaux
Introduction
Depuis quelques années, l’économie mondiale subit une pression croissante due à l’augmentation du protectionnisme et à la multiplication des conflits régionaux. En 2024, ces tendances s’accélèrent, rendant la résilience économique un enjeu primordial pour les nations, entreprises et institutions. Le protectionnisme, autrefois marginalisé par la mondialisation, refait surface, menaçant les chaînes d’approvisionnement mondiales. Parallèlement, les conflits géopolitiques, notamment en Europe de l’Est et en Asie, amplifient l’instabilité. Cet article explore comment la France et d’autres nations peuvent se préparer à ces défis sur les trois prochaines années.
Le retour du protectionnisme : une menace pour la croissance économique
Le protectionnisme, qui consiste à instaurer des barrières commerciales pour protéger les industries nationales, a gagné en popularité ces dernières années, notamment à la suite de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Cette stratégie vise à réduire la dépendance économique envers les autres pays en imposant des taxes sur les importations et en encourageant la production locale. Toutefois, cette approche a des conséquences négatives sur la croissance économique mondiale.
Les économies fermées ont tendance à subir des perturbations plus importantes, car elles sont moins efficaces que les économies ouvertes. Selon des économistes, le protectionnisme conduit à des inefficacités économiques, car les ressources sont allouées à des secteurs non compétitifs qui dépendent de la protection de l’État pour survivre (source). De plus, les consommateurs paient des prix plus élevés pour des produits de moindre qualité.
La France, étant l’une des économies les plus interconnectées de l’Union européenne, est particulièrement vulnérable à l’impact du protectionnisme mondial. En raison de sa forte dépendance aux importations, notamment dans les secteurs de la technologie et de l’automobile, toute restriction commerciale, en particulier dans le domaine des semi-conducteurs, pourrait gravement affecter ses industries (source).
Les conflits régionaux et leurs répercussions sur l’économie mondiale
Parallèlement à la montée du protectionnisme, les conflits géopolitiques s’intensifient, exacerbant l’instabilité économique mondiale. La guerre en Ukraine et les tensions croissantes dans le détroit de Taïwan sont deux exemples emblématiques de crises qui impactent directement les chaînes d’approvisionnement mondiales et la sécurité énergétique.
En Europe, la guerre en Ukraine a perturbé les flux énergétiques, notamment le gaz naturel, qui est une ressource cruciale pour l’industrie européenne. Les prix de l’énergie ont considérablement augmenté, et cette situation risque de se poursuivre tant que le conflit perdurera (source). En France, les industries à forte consommation d’énergie, telles que la chimie et l’acier, ressentent particulièrement ces pressions.
En Asie, les tensions autour de Taïwan augmentent le risque de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Taïwan étant le premier fabricant mondial de semi-conducteurs, toute perturbation dans cette région pourrait entraîner une crise mondiale dans les secteurs dépendants de cette technologie, notamment l’automobile, l’électronique et les télécommunications (source).
Les réponses de la France face à ces défis économiques
Pour surmonter ces défis, la France, ainsi que l’Union européenne dans son ensemble, devra prendre des mesures proactives afin de réduire les risques liés à la dépendance envers des chaînes d’approvisionnement fragiles et de mieux se préparer aux chocs externes.
1. Diversification des chaînes d’approvisionnement : La France et ses partenaires européens devront diversifier leurs sources d’approvisionnement, en particulier pour les matières premières et les technologies critiques comme les semi-conducteurs. Cela pourrait impliquer des partenariats renforcés avec des pays moins exposés aux tensions géopolitiques, ou encore des investissements dans la production locale (source).
2. Promotion de l’autosuffisance énergétique : La crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine a montré les limites de la dépendance européenne vis-à-vis des importations de gaz naturel russe. La France, déjà fortement investie dans l’énergie nucléaire, devra renforcer ses efforts en matière d’énergie renouvelable pour atteindre une plus grande autonomie énergétique.
3. Renforcement de la coopération européenne : Face à la montée du protectionnisme et à la multiplication des conflits, l’Union européenne devra renforcer sa coopération économique pour atténuer les effets négatifs de ces phénomènes. Des initiatives telles que l’Union des marchés de capitaux ou encore le projet de souveraineté numérique européenne seront cruciales pour garantir que les pays européens puissent rester compétitifs et protéger leurs intérêts économiques dans un contexte international de plus en plus instable.
Perspectives à 3 ans : vers une intensification des tensions géopolitiques ?
Sur les trois prochaines années, plusieurs scénarios peuvent aggraver la situation économique mondiale. Premièrement, la guerre en Ukraine, si elle se prolonge, continuera de perturber les marchés énergétiques européens, et la France devra s’adapter à une période prolongée de coûts énergétiques élevés.
Deuxièmement, une escalade dans le détroit de Taïwan pourrait déclencher une crise majeure dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, affectant les secteurs technologiques et industriels français (source).
Enfin, la montée en puissance du protectionnisme pourrait se poursuivre, surtout si les grandes puissances comme les États-Unis et la Chine continuent de se disputer la suprématie technologique. Une telle situation entraînerait une fragmentation accrue de l’économie mondiale, compliquant les relations commerciales et créant des incertitudes pour les entreprises françaises opérant à l’étranger (source).
Conclusion
Face à ces défis, la résilience économique mondiale dépendra de la capacité des pays, comme la France, à s’adapter rapidement aux nouvelles réalités géopolitiques et économiques. La diversification des chaînes d’approvisionnement, l’investissement dans les énergies renouvelables et le renforcement de la coopération européenne seront essentiels pour faire face aux risques posés par la montée du protectionnisme et des conflits régionaux. Si la France parvient à anticiper et à gérer ces risques, elle pourra renforcer sa résilience et protéger son économie des chocs futurs.